Un « officiel algérien de haut niveau » est revenu, ce mercredi 23 janvier, sur la prise d’otages d’In Amenas. Il s’est confié à un journaliste du New York Times. Et les messages sont loin d’être rassurants. « Ceci est le résultat du printemps arabe », a expliqué le haut responsable algérien au journaliste américain. « J’espère que les Américains sont conscients de cela », a‑t‑il ajouté.
Selon le New York Times, le responsable algérien a insisté sur le chaos déclenché par les derniers soulèvements dans le monde arabe, laissant ainsi, selon lui, de grandes zones non gouvernées favorisant la recrudescence des groupes extrémistes.
Les ressortissants de pays du « printemps arabe » sont mis à l’index : les Égyptiens et les Libyens. Selon le responsable algérien, des assaillants de nationalité égyptienne qui ont participé à la prise d’otages contre le complexe gazier de Tinguentourine étaient aussi impliqués dans l’attaque contre le consulat américain de Benghazi en septembre dernier. L’implication des Égyptiens dans ces deux attaques terroristes a été rapportée par un des terroristes capturés vivants lors d’un interrogatoire mené par les services de sécurité algériens, selon la même source.
Selon le responsable, les ravisseurs s’étaient réfugiés dans la ville libyenne de Ghat, à proximité de la frontière avec l’Algérie, mettant l’accent sur l’anarchie qui règne en Libye en l’absence d’une réelle force militaire. Ce pays représente selon lui une base arrière idéale pour des attaques telles que celle perpétrée il y a quelques jours à In Amenas.
Enfin, le haut responsable a confié au New York Times que l'Algérie peut s'attendre à d'autres attaques terroristes, même si le pays a porté des coups durs aux groupes terroristes pendant près de quinze ans de lutte. « Nous nous attendons à plus », a‑t‑il dit. « Nous ne sommes pas encore complètement sortis de l’impasse », a‑t‑il conclu.
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