mercredi 13 novembre 2013

Anniversaire du retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan


© La Voix de la Russie

Lorsque le temps est venu de se dire adieu, deux hommes âgés, qui s’étaient rencontrés dans une des maisons du kichlak de Pasi-Shakhi-Mardan, dans la province afghane du Pandjchir, n’ont pas pu retenir leurs larmes. Dans les années 1980, un d’entre eux, l’officier soviétique Anatoli Tkatchiov, a participé à des actions militaires menées par les troupes soviétiques contre les moudjahidin. Le deuxième, Murdoff Pansheri, faisait partie du clan d’Ahmed Chah Massoud, qui menait les troupes de moudjahidin au Pandjchir.


Anatoli Tkatchiov et Murdoff Pansheri ont évoqué différents épisodes de leur vie qui datent d’il y a 25 ans et dont les principaux concernent, bien sûr, les rencontres d’Anatoli Tkatchiov avec d’Ahmed Chah Massoud, organisée avec l’aide de Murdoff Pansheri.

« Ces rencontres ont finalement abouti à un accord de cessez-le-feu dans la province du Pandjchir. Les Afghans pacifiques ont eu la possibilité de retourner dans leurs kichlaks. Ces négociations ont permis aux troupes soviétiques de se retirer d’Afghanistan sans subir de pertes », a expliqué Viatcheslav Nekrassov, secrétaire responsable du groupe pour la coopération avec l’Assemblée nationale d’Afghanistan au Conseil de la Fédération.

Anatoli Tkatchiov a risqué sa vie en traversant à travers les champs de mines et des territoires enneigés afin de parvenir au quartier général d’Ahmed Chah Massoud. Quoi qu’il en soit, ces efforts n’ont pas été vains. La compréhension mutuelle qui a été obtenue à ce moment-là a permis d’établir une coopération entre notre pays et l’Alliance du Nord. Lorsque les troupes d’Ahmed Chah Massoud étaient en guerre avec les talibans, la Russie aidait l’Alliance en lui fournissant des équipements militaires et un soutien politique.

Valeri Vochtchevoz, chef d’un bataillon de troupes soviétiques en Afghanistan, a participé à la visite d’Anatoliï Tkatchiov en Afghanistan. En se rendant dans le pays, il espérait rencontrer le seigneur de guerre des moudjahidin Sufi Payanda contre qui il combattait. Cependant, Sufi Payanda est tombé malade, ce qui a empêché la rencontre. Mais Valeri Vochtchevoz a pu, tout de même, voir son neveu qu’il a failli, un jour, prendre en otage. Ce jeune homme avait 17 ans à l’époque et faisait partie des rebelles de Sufi Payanda. Pour se mettre à l’abri des soldats de Valeri Vochtchevoz dans un des kichlaks du Pandjchir, il s’est caché dans la partie d’une maison réservée aux femmes.

« Bien sûr, on pouvait très bien faire irruption dans cette partie, mais j’étais toujours correct vis-à-vis des gens pacifiques. Selon la tradition afghane, il est interdit pour un homme étranger d’entrer dans la partie réservée aux femmes. Je ne le faisais jamais et je l’interdisais à mes soldats », se rappelle Valeri Vochtchevoz.

Le neveu de Sufi Payanda a survécu. Leur conversation avec Valeri Vochtchevoz a été filmée par des documentalistes russes. Cette rencontre et la conversation d’Anatoli Tkatchiov feront partie d’un documentaire qui est en cours de production.

Ce film relatera également l’interview de Valeri Vochtchevoz dans laquelle ce dernier raconte la façon dont il a retiré ses troupes d’Afghanistan. Le nouveau film sera diffusé à la télévision russe en février 2014, pour le 25e anniversaire du retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan. 
Igor Bestuzhev, Rédaction en ligne                                                               Par La Voix de la Russie 

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