vendredi 22 novembre 2013

La destruction des armes chimiques syriennes dans les eaux internationales


 Trouver un accord sur la destruction des armes chimiques syriennes sur la terre ferme s'est avéré imposible. Les experts de l’OIAC se sont mis à étudier la possibilité de les détruire en mer. Les experts de La Voix de la Russie examinent dans quelle mesure les eaux neutres conviennent pour détruire les substances toxiques.


Il est nécessaire de détruire les armes chimiques syriennes au-delà des frontières du pays, est-il indiqué dans la décision de l’OIAC. Or personne, ne brûle d’envie à l'idée d’accueillir les toxines chez lui. L’Albanie, l’Allemagne et la Norvège ont décliné une telle proposition. Une autre possibilité a été rendue publique lors d'une réunion de l’organisation, qui consisterait à détruire les armes dans les eaux internationales. Deux scénarios sont possibles. Premièrement, noyer les substances chimiques, dit l’observateur militaire Viktor Litovkine, rédacteur du journal Nezavissimoïe Voennoïe Obozrenie :

« Il y a eu une telle expérience dans l’histoire de l’humanité. Il restait plus de 150.000 tonnes de substances chimiques toxiques en 1945-1946 après l’écrasement de l’Allemagne nazie. Les Etats vainqueurs, à savoir l'URSS, les Etats-Unis, la France et Grande-Bretagne, ont partagé ce « butin » entre eux en la noyant dans la Baltique, les détroits Kattegat et Skagerrak et dans la mer du Nord. On se demande aujourd’hui s’il faut extraire ces substances du fond marin. »

Deuxièmement, on parle d'acheminer les substances chimiques de Syrie en chalands ou plateformes spéciaux dans les eaux internationales pour les brûler. Le Japon a détruit ainsi ses armes chimiques déposées sur le territoire de la Chine depuis la Seconde Guerre mondiale. Les Etats-Unis ont réalisé l’opération de destruction des armes chimiques dans les récifs coraliens.

Cependant, la destruction dans la mer a beaucoup d’adversaires, pour des raisons écologiques. Il est très difficile de transporter les substances toxiques de Syrie dans le Pacifique. Il faudra concerter ce processus avec les pays par le territoire desquels passera le navire escorté. La Méditerranée est sans cela pollué par les déchets quotidiens et industriels.

L’OIAC n’a plus le temps de réfléchir. Elle doit élaborer d’ici le 17 décembre le plan de destruction des substances toxiques de combat syriennes. Il est prévu de les retirer du territoire du pays d’ici le 5 février et de les détruire le 30 juin 2014 au plus tard.

Natalia Kovalenko

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